Les Saintois, un peuple de pêcheurs

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La pêche, une tradition pour les Saintois

Les Saintois forment un peuple de pêcheurs. La pêche, pratiquée depuis toujours dans les îles des Saintes, continue jusqu’à présent à assurer la subsistance d’une certaine marge de la population de cet archipel. Avant le développement du tourisme dans cette région paradisiaque, tous les hommes pratiquaient la pêche à l’épervier, à la palangre, à la senne ou à la traîne. Le poisson, accompagnant un plat de riz ou de fruit à pain, constituait alors la base de l’alimentation des îliens et représentait également leur principale source de revenus.

Auparavant, la pêche se pratiquait à la rame ou à la voile. Les pêcheurs partaient à trois ou quatre à bord de leur embarcation. En ce temps-là, cette activité était très rentable et suffisait largement à subvenir aux besoins de leur famille, puisqu’ils ne subissaient pas encore la concurrence des puissants bateaux à moteur qui essaiment actuellement la mer des Caraïbes. Parfois, ils parviennent à ramener plusieurs dizaines de kilos de poissons qui étaient, par la suite, vendus à Trois-Rivières, un bourg situé à 20 km du lieu de pêche.

Des poissons très frais tout au long de l’année

Les Saintois jouissent d’une réputation de peuple de pêcheurs. Les anciens sont nostalgiques du temps où les cardinaux, les tanches et les vieilles abondaient dans les parages. Ils rapportaient facilement 40 kg de poissons en une journée de pêche. De mars à octobre, l’activité se pratiquait à la traîne ou à la voile. Au-delà de cette période, le vent devient assez violent et les pêcheurs n’allaient pas au large. Ils pêchaient alors au vivaneau en plongeant, parfois à plusieurs dizaines de mètres de profondeur.

Lors de votre prochain passage dans l’archipel des Saintes, vous aurez l’occasion de vous délecter de délicieux plats préparés à base de poissons frais que les pêcheurs vendent au marché local ou livrent dans les restaurants touristiques saintois. Par ailleurs, la réputation de la pêche dans les îles des Saintes a attiré de nombreuses Haïtiennes qui effectuent chaque jour la traversée en mer entre Haïti et les Saintes pour exercer la profession de marchande de poissons dans les principaux bourgs de l’archipel.