Guy Tirolien : un grand homme et poète guadeloupéen

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Guy Tirolien : parcours et influences politiques

Guy Tirolien a vu le jour le 13 février 1917 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Il mourut le 8 mars 1988 à Marie-Galante. Il a effectué ses études secondaires en Guadeloupe, puis quitte l’île pour la France afin de poursuivre ses études à Louis-Le-Grand, puis à l’École Nationale de la France d’Outre-mer. Son premier contact avec le continent africain eu lieu quand il fut nommé administrateur colonial au Cameroun et au Mali. Il a déployé des efforts considérables ayant abouti au rapprochement entre les Africains et les Antillais. C’est là qu’il fit la connaissance des Afro-Américains MacKay, Langston Hughes et Richard Wright, qui sont des membres éminents du mouvement de la Harlem Renaissance.

Pendant la Seconde Guerre mondiale en 1940, il est détenu en compagnie de Léopold Sédar Senghor dans le stalag où ils sont prisonniers des Allemands. Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas ont contribué à fonder le mouvement littéraire de la lutte de la Négritude auquel il adhère. Il a commencé son combat contre l’aliénation et l’assimilation. De 1961 à 1965, Guy Tirolien est Commissaire à l’information culturelle au Niger. Il est le représentant des Nations-Unies au Mali de 1965 à 1970, puis au Gabon de 1970 à 1973. De 1975 en 1976, il est Conseiller culturel du deuxième Festival Mondial des Arts Nègres au Nigéria.

Guy Tirolien : inspirations et parcours littéraire

Guy Tirolien est l’un des plus grands poètes français. Dans ses œuvres comme dans ses interviews, il aime faire un amalgame entre rythme, mélodie et musique. Tirolien s’inspire de ses vécus, ses luttes, de son âme issue de l’Afrique et de son amour pour la Guadeloupe. C’est dans ce contexte qu’il crée sa poésie. Une voix qui se lève pour crier l’injustice et conscientiser sur toutes les dominations qui sont une insulte à l’homme. Il proclamait le droit à la différence, le droit à l’émancipation, le droit de la diversité des cultures.

En 1961, il sort son premier recueil de poèmes, "Balles d’or", aux éditions Présence Africaine à Paris qu’il a contribué à fonder. Le fameux poème "Prière d’un petit enfant nègre" est tiré de cette œuvre illustre. C’est une poésie qui relate l’histoire d’un enfant nègre qui ne veut plus aller à l’école. En 1977chez le même éditeur, il signe aussi "Feuilles vivantes au matin", unrecueil de poèmes et de nouvelles. Les entretiens recueillis par Michel Tétu intitulé « De Marie-Galante à une poétique afro-antillaise », sort à Paris en 1990 aux éditions Caribéennes, et au Québec chez GEREF.