La Saintoise moderne ou traditionnelle

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La Saintoise traditionnelle

Lors de son introduction dans l’Archipel de la Guadeloupe, la Saintoise n’était qu’un bateau à voile triangulaire dont la carcasse en bois épouse une forme arrondie. C’est une reproduction du modèle des canots utilisés outre Atlantique. Ce moyen de transport utilisé autant pour naviguer vers les îles composantes de l’Archipel que pour se rendre de ville en ville, était en forme de barque et le fond était complètement plat.

La Saintoise traditionnelle était une embarcation mue principalement à la rame avec des voiles en coton. Aujourd’hui, les pêcheurs guadeloupéens commencent à abandonner les saintoises traditionnelles et naviguent avec des saintoises modernisées. Ce qui n’enchante pas RUDY Mariette, jeune charpentier de marine, qui avoue éprouver moins de plaisir sur une coque moderne qu’il qualifie de « simple moulage d’un modèle ». Et il compte parmi les passionnés qui remettent la saintoise traditionnelle à flot même s’il est persuadé qu’une coque en plastique revient beaucoup moins cher en entretien à son propriétaire.

La Saintoise moderne.

De nos jours, beaucoup de changements ont été apportés aux saintoises pour leur donner un aspect de modernité. En premier lieu, la voile en coton a été abandonnée pour laisser la place à celle découpée à la Rochelle ou à des puissants moteurs hors bord.

En outre, les courbures du bateau ont été modifiées pour qu’il soit plus rapide.

Autre dérogation à la tradition, les pièces formant la coque sont découpées dans un bois précis. A titre d’exemple, l’acajou, à cause de sa solidité, est utilisé pour les planches du contour de la coque ; tandis que le poirier servira à la membrure et l’étrave.

Par ailleurs, des bois importés de la Métropole sont choisis pour la quille afin d’apporter légèreté et solidité. Le mât par contre est fabriqué avec du corossolier.

Il est à préciser que ces matériaux provenant d’arbres repérés dans la nature ne se coupent pas au hasard. En effet, les charpentiers de marine qui les coupent eux-mêmes, ont choisi la période de trois jours après la pleine lune pour les couper « sinon le bois n’est pas bon » affirment-ils.